Le monde de James Matthew Barrie


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L’enfant est par excellence un être qui sait jouer de manière innée et inventer une autre réalité, dans laquelle peut s’exercer son jeu. La vie intérieure de l’enfant est souvent plus riche que celle de l’adulte et l’enfant partage cette hypertrophie avec le psychotique. L'acte d'imagination est un acte d'essence magique, explique J.-P. Sartre dans L'Imaginaire. La séparation d’avec le monde réel correspond à une fragmentation du sujet, mais cette dislocation a bien lieu à l’intérieur du sujet et le sujet ne perd pas contact avec le monde extérieur, il le rompt, ce qui est très différent.

Le mythe de Peter Pan créé par James Matthew Barrie, sous couvert de guimauve, présente finalement une topographie très fine et très soignée du psychisme de Barrie. Peter Pan n’est pas tant « l’enfant qui refuse de grandir » comme l’ont qualifié ceux qui n’ont probablement jamais lu les différentes œuvres où il apparaît, qu’un enfant abandonné et oublié par sa mère : il ne peut grandir car il a symboliquement été remplacé par sa mère par un autre petit garçon. Il ne peut donc mourir, puisque tout se passe comme s’il n’était pas né, ni grandir, puisqu’il n’existe pas réellement (si sa mère ne pense pas à lui, comment peut-il exister ?). David Copperfield ou le Petit Chose sont d’autres exemples d’enfants qui apprivoisent le monde par l’imaginaire ou le jeu avec la réalité.