Le monde de James Matthew Barrie


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(Nota Bene : L'article français sur Wikipedia, sa toute première version en tout cas – il n'existait pas d'entrée en français auparavant –, a été écrit, il y a des années, par l'auteur de ce site ; il est une version amoindrie de la page proposée ici. Des modifications ont pu y êtres apposées qui ne sont pas mon fait.
Une célèbre encyclopédie a plagié ma notice biographique et m'a menacée d'un procès en diffamation pour l'avoir dit haut et fort. Ainsi va le monde...)

James Matthew Barrie, mon auteur bien-aimé, est né le 9 mai 1860, à Kirriemuir, en Écosse.

James Matthew Barrie, mon auteur bien-aimé, est né le 9 mai 1860, à Kirriemuir, en Ecosse.

[La pièce où est née Barrie...]

Il était le neuvième enfant et le troisième garçon du couple formé par David et Margaret
Barrie, née Ogilvy
.





[Margaret Ogilvy, avec ses trois premiers enfants : Mary, Jane Ann et Alexander. Photographie extraite de J.M. Barrie, The Magic behind Peter Pan de Susan Bivin Aller, Lerner Publications Company]


James Matthew Barrie porterait son second prénom en hommage à la sage-femme qui avait donné naissance à tous les enfants du couple Ogilvy/Barrie et qui s'appelait Nanny Matthew.

Son père était un ouvrier tisserand et sa mère, femme qui tenait son foyer d'une main de fer, lui lisait des histoires, surtout celles de Stevenson (également écossais), qu'elle vénérait, mais aussi Les Mille et une nuits, Robinson Crusoe et bien d'autres, lui insufflant ainsi, pour toujours, le goût des histoires.

"Quand j’étais un petit garçon, nous lisions beaucoup de livres ensemble : Robinson Crusoé fut le premier (et le deuxième), et Les mille et une nuits aurait dû être le suivant, car nous l’avions sorti de la bibliothèque (un penny pour trois jours), mais en découvrant qu’ils s’agissaient de «nuits » quand nous avions payé pour des « chevaliers » , nous le renvoyâmes avec mépris et j’ai toujours fait la moue devant lui depuis ce jour. Le voyage du pèlerin que nous avions à la maison (sa possession était aussi courante que celle d’une commode) m’enthousiasma tant que j’en vins à transformer notre jardin en Marécage du Découragement, avec des cosses de pois pour représenter Christian lors de ses voyages et le pied d’un buffet pour signifier son fardeau, mais quand je traînai ma mère afin qu’elle vît mon ouvrage, elle fut effrayée et je ressentis pendant des jours, avec une certaine allégresse, que j’avais été un sombre personnage. En plus de lire chaque livre que nous pouvions louer ou emprunter, j’en achetais aussi un de temps en temps et, pendant que je l’achetais – ce qui prenait des semaines -, je lisais, debout devant le comptoir, la plupart des autres livres dans la boutique – ce qui est peut-être la manière la plus exquise de lire. "
(Margaret Ogilvy, notre traduction)


Toutefois, les histoires que le petit garçon d'alors préférait étaient celles du temps jadis, lorsque sa mère était une petite fille...

Son père était un ouvrier tisserand et sa mère lui lisait des histoires, surtout celles de Stevenson (également écossais), qu'elle vénérait. Son père était un ouvrier tisserand et sa mère lui lisait des histoires, surtout celles de Stevenson (également écossais), qu'elle vénérait.

Le petit Jamie lisait beaucoup de "penny dreadfuls" et, plus tard, fut un avide lecteur de Chatterbox.




Le fils préféré de sa mère, David, qui avait à peu près le double de son âge (13 ans), mourut lorsque James Matthew n'avait pas encore sept ans d'un accident de patin à glace (Cf. le certificat de décès). Sa mère demeura prostrée pendant un an, jusqu'à ce que le jeune Jimmy vienne lui parler, un jour, à son chevet. La scène est évoquée dans ce livre qui ne parle que de sa mère, Margaret Ogilvy.

"Ma mère était allongée dans son lit, avec la robe de baptême à ses côtés. Je l’observais à la dérobée à de nombreuses reprises et me dirigeais vers l’escalier pour m’y asseoir et pleurer. Je ne sais pas si ce fut ce jour-ci, le premier, ou plusieurs jours après, que vint ma sœur, la fille préférée de ma mère . Oui, elle l’aimait encore plus que moi, j’en suis certain. La gloire de cette sœur remonte à mes six ans. L’adolescence la quittait. Elle vint à moi, le visage marqué par l’anxiété et les mains tordues ; elle m’incita à aller au chevet de ma mère, afin de lui dire qu’elle avait toujours un autre petit garçon. Je me rendis donc à son chevet, excité. Mais la chambre était noire et, quand j’entendis la porte se refermer et qu’aucun son ne provint du lit, je fus effrayé. Je me tins sans bouger. Je suppose que je respirai bruyamment ou peut-être que je pleurai, car, après un certain temps, j’entendis une voix apathique, qui ne l’avait jamais été auparavant, dire : « Est-ce toi ? » Je pense que le ton me fit mal, puisque je ne répondis pas. La voix répéta avec plus d’anxiété que la première fois : « Est-ce toi ? ». Je pensais qu’elle s’adressait au petit garçon mort et je dis d’une petite voix esseulée : « Non, ce n’est pas lui, ce n’est que moi ! » J’entendis un cri et ma mère se retourna dans le lit et, bien qu’il fît noir, je sus qu’elle me tendait les bras." (Margaret Ogilvy, notre traduction)

Sa mère eut une influence immense, trop importante certainement, sur son fils, jusqu'à sa mort, et au-delà. Toute sa vie, Barrie semble avoir tenté de reconquérir les jeunes années, les rares années heureuses ou idéalisées comme telles, de son enfance, avant cette tragédie. Le petit Jimmy essaya même (si l’on croit ce qu’il écrivit) de remplacer le disparu dans le coeur de sa mère, allant jusqu'à s'habiller avec les vêtements du défunt et à imiter son sifflement pour s'identifier au fils à jamais perdu. L'enfance de James Matthew Barrie ne fut pas couronnée. Le père est une figure qui semble, non pas nuisible, mais quelque peu absente, et la mère, une femme dépressive et autoritaire. Mais ce n'est point à nous de juger ni de supposer. Tout au plus peut-on ressentir ce manque, si notre âme est sensible. James Matthew Barrie ne nous permettrait pas de juger sévèrement ses parents, j'en suis convaincue. Mais il grandit sur une fêlure. Il suffit de le lire pour tomber dans son propre abîme. Toute sa vie, il essaya d'emporter l'amour de sa mère, mais n'y parvint jamais tout à fait. On ne peut lutter contre les fantômes. Il s'était donné la mission de consoler sa mère de cette perte et affirma, par la suite, que son envie d'écrire avait cette origine. On retrouve d'ailleurs toujours un personnage nommé David dans plusieurs de ses oeuvres et un certain nombre de fantômes (dont celui de Mary Rose, pièce qui fascina sa vie durant Alfred Hitchcock et qu'il ne put adapter au cinéma, malgré son grand désir de le faire ).

James Matthew Barrie fut l'élève des écoles de Forfar, de Dumfries et de Glasgow.





[Jamie à l'âge de 14 ans.]

[Barrie en 1883]

En 1878, il entra à l'Université d'Édimbourg, d'où il ressortit, quatre ans après, muni d'une maîtrise - ou plutôt l'équivalent de notre ancien D. E. A. Il travailla comme journaliste pour le Journal de Nottingham

[bureaux du Nottingham]

avant de s'installer à Londres, à son compte, en 1885. Notons qu'il signait ses premiers articles du pseudonyme de "Anon" - pour Anonyme. Ce choix est ironique car les journalistes qui se s'étaient pas "fait de nom" n'avaient pas de signature et l'article était "anonyme"...

Le premier livre - il ne fut pas le premier écrit, toutefois - qui eut du succès fut Auld Licht Idylls (1888), un recueil de scènes courtes consacrées à la vie à Kirriemuir. Les histoires contenues dans A Window in Thrums (1889) explorèrent la même veine. Barrie explique sa fascination pour sa petite ville, par le fait, en quelque sorte, que sa mère avait "contaminé" son imaginaire : "Chaque rideau à la fenêtre abrite une histoire d’amour. Quand les lumières de la petite ville sont allumées, qui pourrait encore espérer raconter toute son histoire, ou la simple histoire d’une de ses venelles ? Et quelle personne, regardant à travers les fenêtres illuminées, a besoin de tourner les pages d’un livre ? La raison pour laquelle mes livres parlent du passé plutôt que de ma propre vie, du temps que j’ai vécu, est simplement que je m’ennuie rapidement lorsque j’écris des histoires si je ne peux pas y apercevoir une petite fille dont ma mère m’a parlé, qui se promène avec confiance au fil des pages. La mémoire de son enfance a commencé à prendre une grande emprise sur moi alors que j’étais un petit garçon de six ans." (Margaret Ogilvy, notre traduction)




[James Matthew Barrie, en 1890, en visite chez ses parents. Dans le coin gauche, une des fameuses chaises foncées de crin.]

The Little Minister (1891) un roman excessivement sentimental - à condition bien entendu de s'entendre sur le sens de ce sentimentalisme - d'une eau comparable remporta un vif succès. Pour cela, je vous renvoie à ma préface du Petit Oiseau blanc (Ed. Terre de Brume) et à cette page-ci.





et, après la "mise en théâtre" de ce roman, en 1897, Barrie écrivit essentiellement pour la scène. Plus tard, un film, avec la divine Katharine Hepburn, fut tiré de cette histoire. Ses romans autobiographiques When a Man's Single (1888) et Sentimental Tommy (1896) mettent en scène tous les deux un petit garçon à Kirriemuir (renommé "Thrums" - "Thrums", en langage de tisserands, en anglais, désigne - au cas où vous ne l'auriez pas deviné - les fils de départ, que l'on laisse sur le métier à tisser, lorsque la pièce est entièrement conçue et retirée), doté d’une folle imagination romantique et qui devient, par la suite, un écrivain célèbre. La plupart de ses premières ouvres sont teintées de dialecte écossais (le fameux Scots), d'humour fantasque, de scènes comiques, de pathos et de sentimentalité.

Il épousa en 1894 l'actrice Mary Ansell, l'actrice principale d'une de l'une de ses pièces (Walker), mais le mariage ne fut pas heureux. Sans enfant, l'union fut rompue par un divorce (requête déposée en 1909 et divorce effectif en 1910) demandé par l'épouse, et auquel ne put s'opposer Barrie, malgré toutes ses tentatives, malgré l'amant de Mary A., Gilbert Cannan, qu'elle épousera le 28 avril 1910, six mois après son divorce. Elle divorcera à nouveau en 1918. Elle n'aura pas d'enfants. Elle mourra à Biarritz en 1950. Jusqu'à sa mort, Barrie l'aidera financièrement. Implicitement, malgré l'adultère, il se reconnaissait comme responsable de l'échec de leur mariage. Cf. Cette page complémentaire.
Il épousa en 1894 l'actrice Mary Ansell, l'actrice principale d'une de ses pièces (Walker), mais le mariage ne fut pas heureux. Sans enfant, l'union fut rompue par un divorce (demandé en 1909 et effectif en 1910) demandé par l'épouse, et auquel ne put s'opposer Barrie, malgré toutes ses tentatives, malgré l'amant de Mary A.
En 1897, il rencontre Sylvia Llewelyn-Davies, mais surtout ses enfants. C'est avec eux qu'il va pouvoir revivre l'expérience de l'enfance, c'est à ce moment qu'il forge en lui-même l'image de Peter Pan et le thème de l'enfance triomphante et héroïque, mais également du Capitaine Crochet, qui est une part plus sombre de lui-même. Mais la joie de Barrie de vivre une seconde enfance est concomitante d'une tragédie. Après son humiliant divorce, Sylvia, alors veuve, meurt quatre mois plus tard. Ami intime de la famille Llewelyn Davies - surtout des enfants, qui lui inspirèrent le personnage de Peter Pan, il avait cultivé une amitié peut-être ambiguë mais respectueuse avec la mère des enfants, Sylvia. Les enfants se retrouvant orphelins, James Matthew Barrie les adopta tout naturellement. George, Jack, Peter, Michael et Nicholas devinrent donc ses fils.  

Les enfants connurent, pour certains d'entre eux, un destin tragique (une noyade étrange, une mort à la guerre et un suicide,) et Barrie fut très affecté par ces disparitions successives.

Il reçut les honneurs - un titre de Baronet en 1913, l'Ordre du Mérite en 1922 et devint "Rector"* de l'université de St.Andrews, où il délivra une émouvante allocution intitulée Courage (1922), puis les fonctions de "Chancellor" de l'Université d'Edimbourg. Il devint également Président de la Société des Auteurs en 1928. [Cf. notre section vidéos]

* [Cf. Oxford English Dictionary : "At the present time, under the Scottish Universities Acts of 1858 and 1889, the rector (frequently styled Lord Rector) is elected by the matriculated students for a period of three years, and is president of the University Court. It is the practice for him to deliver a ‘rectorial address’ to the students at some time during his tenure of the office." ]

La plupart des pièces de Barrie connurent le succès. Au moins six d'entre elles, d'après les critiques, sont d'une très haute tenue : Quality Street (1901), The Admirable Crichton (1902), What Every Woman Knows (1908), The Twelve-Pound Look (1910), The Will (1913), et Dear Brutus (1917), auxquelles on peut rajouter A Well-Remembered Voice, Mary Rose et, bien sûr, Peter Pan. À mes yeux, son oeuvre entière est un trésor.

Barrie idéalise l'enfance et expose un portrait désillusionné de l'adulte ; cela est très perceptible dans la mélancolie qui imprègne son ouvre. Parfois, ce désenchantement s'exprime avec humour, comme dans The admirable Crichton, où un valet devient le roi d'une île déserte et ses anciens employeurs ses servants, avec un ton satirique dans The Twelve-pound look et quelquefois tragiquement, avec Dear Brutus par exemple, où neuf hommes et femmes, dont la vie est triste et ratée, par la proximité d'un étrange bois, obtiennent par magie une seconde chance, qui ne leur servira qu'à échouer une seconde fois sur le récif de leur caractère.
Cf. cette page.
Innocence et coeur pur de ceux qui ne voient pas les mêmes choses que les autres. Les didascalies de Barrie, dans ses pièces, sont parfois plus fructueuses que le dialogue lui-même. Il s'est en effet montré très doué pour trouver les meilleurs effets scéniques et pour présenter des personnages. Les éléments sentimentaux et fantasques de son oeuvre continuent aujourd'hui encore à alimenter un malheureux malentendu sur la valeur de son oeuvre. Ceci témoigne d'une incompréhension majeure de son travail et d'une incapacité pour certains de se frotter à cet esprit si singulièrement doué.

James Matthew Barrie parle de lui-même à ce sujet, dans un discours qu’il prononce devant un parterre de critiques d’art dramatique et laisse confondu n’importe lequel de ses éventuels détracteurs ou laudateurs: "Aucun de vos adjectifs ne peut mieux toucher au but que celui que j’ai trouvé pour me désigner : "l’inoffensif Barrie". Je constate à quel point cela vous frappe d’emblée, vous tous. Une comprimé amer à avaler, mais il semble que, au moins en ce qui concerne ce seul sujet, je sois le critique le plus qualifié dans cette pièce. Le mot que vous choisiriez pour moi serait probablement "formidable". J’étais tout à fait préparé à l’entendre de la bouche du Président de cette assemblée, parce que j’ai pressenti qu’il ne pouvait pas être mesquin au point de dire "fantasque" et qu’il était possible qu’il oubliât de dire "insaisissable". Si vous saviez combien ces mots m’ont souvent déprimé ! Je suis tout à fait sérieux ! Je n’ai jamais cru être jamais désigné par ces choses jusqu’à ce que vous les enfonciez en moi. Peu ont autant que moi essayé d’être simple et direct. J’ai toujours également pensé que j’étais plutôt réaliste." Du point de vue de Barrie lui-même, ce discours est parfaitement cohérent. Il ne feint pas. Il ne joue pas un rôle. Il ne se crée pas une persona, à l’instar d’un Charlie Chaplin ou d’un Woody Allen, par exemple, au point que les autres confondent le rôle et l’acteur. Il est lui-même autant que l'on peut l'être, dans les limites de la liberté et de la facticité, telles que décrites par Sartre, par exemple. Mais c’est trop exiger de la plupart de nos contemporains.

Qui, dans son for intérieur, se trouverait étranger à soi-même, en marge du comportement normal ou moyen attendu par la société, s’il n’existait pas des êtres pour vous désigner autre et vous contraindre du regard à abdiquer toute forme de singularité ? La plupart d’entre nous adoptera les manières qui s’accordent avec la couleur du rang et de la position. Barrie, lui, n’est en harmonie qu’avec lui-même, exposant par cette aisance à être lui ce que d’aucuns cacheraient ou exprimeraient par d’autres chemins ou détours. Or, Barrie, lui, use de la voie droite, celle qui part à droite jusqu’au matin. Barrie est une île au milieu posée sur la mer de la bienséance, de l’hypocrisie, de la norme. Alors, Barrie n’a rien d’un homme étrange, loufoque, excentrique, extraordinaire si on le considère du point de vue de son regard intérieur, mais il devient tout ceci, indéniablement, à l’égard de nous-même(s) qui n’osons pas, qui n’avons ni génie ni force. C’est une belle âme, au sens où peut-être les anciens désignaient un certain type de courage. En cela, comme en d'autres domaines, J.M. Barrie est un modèle pour moi.

Barrie est extrêmement célèbre et vénéré dans les pays anglo-saxons. Son relatif anonymat en France est essentiellement dû à une inculture crasse provoquée par l'absence d'éducation des jeunes gens en matière de littérature étrangère.


[Le coin du feu. Barrie, à Adelphi Terrace, s'était installé un petit "nid" dans le foyer de sa cheminée. Eu égard à sa petite taille, il était le seul à pouvoir se relever et se promener à l'intérieur sans se cogner la tête...]

Vers la fin de sa vie, Barrie, accablé de crampes de la main, devint ambidextre et avait coutume de dire : "J'écris des choses avec la main gauche, ou pour le dire de manière plus correcte, il s'écrit des choses avec moi par cette main gauche, qui se seraient exprimées avec plus d'humanité par la main droite. Je n'ai jamais, aussi loin que je me souvienne, écrit des histoires pesantes, comme Dear Brutus ou Mary Rose, tant que je me servais de mon autre main. Je n'aurais pas pu écrire ces choses, telles qu'elles sont, avec ma main droite". Ce qu'écrivait sa main gauche était plus sinistre que ce qu'écrivait la main droite, plus rationnelle... Il s'agissait plus ou moins d'une plaisanterie, car Barrie semble avoir été gaucher de naissance.

Barrie est mort le 19 juin 1937.

Il est enterré dans le cimetière de Kirriemuir,

[Crédit photographique : Iain MacFarlaine pour ce site ; depuis 2010, la tombe a subi une restoration très malheureuse et qui va à l'encontre du testament de Barrie...]

 

son lieu de naissance. Sa maison natale, au 9 Brechin Road, est entretenue et transformée en musée par le National Trust for Scotland.

Voir mon mon voyage en Écosse, en vidéos, avec une étape au cimetière.

Lire sa notice nécrologique : ici. [bientôt]

Documents familiaux : ici.

~ Voir les registres d'état civil en rapport avec la vie de J.M. Barrie...~
[documents assez exceptionnels offert par Robert Greenham !]

Accéder à la page vidéos

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Repères chronologiques :

1867 : mort de son frère aîné, David, d’un accident de patin à glace (?)
1885 : arrivée à Londres
1887 : publication de son premier livre, Better Dead, variation sur Le Club du suicide de Stevenson
9 juillet 1894 : mariage avec Mary Ansell
1er septembre 1895 : mort de sa sœur, Jane Ann ; 3 septembre 1895 : mort de Margaret Ogilvy, sa mère
1897 : rencontre avec George Llewelyn Davies, âgé de cinq ans, son frère Jack en a quatre et Peter est un bébé. Deux enfants sont encore à naître : Michael (son préféré) et Nicholas
1902 : publication du Petit Oiseau blanc ; mort de son père, David Barrie
27 décembre 1904 : première de la pièce Peter Pan
19 avril 1907 : mort d’Arthur Llewelyn Davies
1909 : divorce d’avec Mary
26 août 1910 : mort de Sylvia Llewelyn Davies
1911 : publication du roman Peter Pan et Wendy
1912 : statue de Frampton dans les Jardins de Kensington
1913 : Barrie est fait baronnet
1915 : George Llewelyn Davies est tué à la guerre. Il avait 21 ans.
18 mai 1921 : Mort (suicide ?) de Michael Davies, par noyade en compagnie de son ami (Rupert Buxton) Il avait 20 ans.

(1960 : Peter Llewelyn Davies se suicide en se jetant sous la rame d’un métro, à la station Sloane Square.)


Lire l'article de l' Encyclopaedia Britannica de 1911

Diaporama : ici et .