Le monde de James Matthew Barrie


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Carnet 40, 1921-1922
«Michael. Le 7 novembre 1922, j'ai rêvé qu'il m'était revenu ; sachant qu'il s'était noyé, je l'ai laissé dans l'ignorance de ce fait. Et nous avons passé une nouvelle année, semblable aux précédentes, jusqu'à ce que ce fatal 19 approchât de nouveau. Il devint très triste sans savoir pourquoi, et je craignais ce qui devait advenir mais ne lui laissais rien savoir. Et, comme ce jour avançait de plus en plus, il comprenait davantage, bien que je ne laissasse rien paraître. Peu à peu, chacun de nous sut que l'autre savait mais ne parlait toujours pas. Quand le jour arriva, j'avais réfléchi à certains plans afin de l'empêcher de me quitter à nouveau, sans espoir cependant quant à leurs chances de réussite. Il se leva la nuit, mit ses anciens vêtements et vint me regarder, croyant que je dormais. J'essayai de l'en empêcher mais il devait partir et je le savais, et il pensait que ce serait plus difficile si je ne le laissais pas partir seul, mais je vins avec lui, tenant sa main, et il aima ce geste. Quand nous arrivâmes au lieu - cet étang - il dit au revoir et entra dans l'eau et coula, comme précédemment. A ce moment, je pense que je me réveillai mais, sentant qu'il avait pénétré gaiement dans ma chambre, comme si une nouvelle année commençait pour nous deux. Ce qui précède est le rêve et ce qui suit les réflexions que j'ai faites à son sujet, à la seule exception que je savais dès son retour que je ne devais pas lui laisser entendre que quelque chose lui était arrivé - ce qui était, à proprement parler, vital. Tout doit se passer comme s'il était revenu d'une ordinaire absence. Si j'écris quelque chose à ce sujet, je dois faire comprendre que l'ancienne vie se poursuit précisément comme jadis, et assez longtemps pour que je cesse d'éprouver un malaise. Je n'ai aucune idée, jusqu'à ce que le jour fatal arrive, qu'il va m'être à nouveau repris. Je donne des détails de cette année supplémentaire que nous vivons tous les deux. Nous vivons assez ordinairement, mais nous sommes étrangement proches l'un de l'autre. Je fais certaines choses qu'il désirait autrefois et que je n'avais pas faites. Craintes de le gâter, lutte pour ne pas le faire. Comment, malgré ma souffrance, je devais le laisser partir au loin, quelquefois, afin qu'il eût la vie des jeunes gens. Il n'est pas nécessaire de lui donner un âge approchant de 21 ans. Il pourrait être plus jeune si cela me chante. Peut-être des pouvoirs sinistres et hostiles comme les nuages dans le livre féerique de M. James. Sa grande peur de l'eau qu'il me confie pendant cette année supplémentaire. (Comment cette confidence m'affecte) Il pourrait m'écrire de l'école au sujet de sa peur de l'eau quand il apprend à nager, ainsi cette vague ombre hante l'histoire. Elle pourrait s'appeler « Eau » - ou L'étang silencieux) ou le 19. Mary Hodgson [la nurse des Llewelyn-Davies] est de retour ? Il ne peut pas échapper à cette date fatale. Nos véritables lettres dedans ? Dans une certaine mesure, c'est étrange, ses goûts - ses dispositions - sont différents. De même, il semble obscurément savoir de nouvelles choses curieuses et avoir oublié d'autres choses. Cette fatale nuit, il vient à moi, les lèvres légèrement pincées, en disant qu'il va se baigner - qu'il doit partir - qu'il le doit. En rêve est-il revenu comme il était, un peu plus vieux ou à l'âge qu'il avait lorsqu'il m'a quitté - ou une année plus jeune ? Dans le dernier cas, cela signifierait qu'il ne peut dépasser un certain âge aussi bien qu'un certain jour. Dans les autres cas, c'est simplement le jour en lui-même qui est un obstacle. Essayer de l'enfermer, de le faire surveiller par d'autres - il est dans une telle souffrance morale que je dois le laisser partir. Il va à l'étang. Aller avec lui ce jour fatal est aussi triste que l'histoire de Charles Lamb traversant les champs avec sa soeur pour l'amener à l'asile. Sa main sur mon épaule. Il faut qu'il soit clair qu'il ne s'agit en aucun cas d'un suicide. Je l'ai entraîné afin qu'il soit un nageur hors pair, pour qu'il puisse se défendre le jour fatal. (Le jour est-il mieux que la nuit ?) Quand il réapparaît, c'est aussi soudain que s'il avait été dans la pièce voisine. Il ne sait pas qu'il est parti. Effet sur ma propre vie. Abandonne travail ordinaire - il me réprimande au sujet de ma paresse. Sa joie de vivre plus grande que jamais. Enthousiasme de l'enfance qui revient. C'est comme si longtemps après avoir écrit Peter Pan, son véritable sens m'apparaissait - effort désespéré pour grandir, mais échec. En enquêtant sur son passé, je me rends compte qu'il a toujours eu du mal à passer le dix-neuf de chaque mois ; il est malade - une fois, il s'est perdu, etc. J'assèche l'étang - l'eau revient. Ou je construis mur très élevé, pourtant on le retrouve noyé. (Nous essayons de partir au loin - un étang similaire s'y trouve - terrible quand il prend vaguement conscience de quoi il s'agit, ce doit être un jour affreux pour lui. Tout se passe comme si l'étang le suivait. Une histoire d'amour ? (Comment en parlerais-je sachant qu'il va à nouveau partir ?)»

Il n'est pas inutile de préciser que Michael, le fils adoptif de Barrie, s'est noyé (suicidé ou pas?) avec son ami (amant ?) et que le cauchemar de Barrie est atrocement tragique.

(Cliquez sur l'image pour lire la coupure de presse)

Ajout du 7 mai 2007 : De nouvelles informations,relayées par Andrew Birkin, laissent penser, désormais, que ce ne fut pas un suicide, mais un terrible accident. Cf. notre page.

Trouvé dans les Carnets de Barrie, deux idées :
«Échecs. Un adage selon lequel Dieu aurait créé des hommes blancs et noirs, afin qu'il pût jouer aux échecs avec eux. / Histoire d'un homme sur le point de se suicider en se jetant du pont de... Un étranger l'en empêche. Ils discutent de la chose. Finalement, ils sautent tous les deux du pont. »

Extrait du chapitre X de Margaret Ogilvy (traduit par mes soins) :

«Pendant des années, j’avais essayé de me préparer à la mort de ma mère, essayant d’imaginer comment elle mourrait, m’imaginant moi-même quand elle serait morte. Pendant tout ce temps, bien que j'aie su que c’était là une chose vaine à faire, je le faisais ; mais je suis sûr qu’il n’y avait rien de morbide là-dedans. J’espérais que je serais avec elle à la fin, non pas pour lui réclamer son dernier regard, mais pour tenir la place de celui dont elle ne détournerait le regard que pour contempler sa préférée ; ce ne serait pas mon bras mais celui de ma sœur qui l’enlacerait quand elle mourrait, ce ne serait pas ma main mais celle de ma sœur qui lui fermerait les yeux. Je savais que je risquais d’arriver jusqu’à elle trop tard ; je me vis ouvrir une porte, là où il n’y avait personne pour m’accueillir, et monter le vieil escalier jusqu’à sa chambre. Mais ce que je n’avais pas prévu fut ce qui advint. (...)

Pendant ces dernières semaines, à notre insu, ma sœur était en train de mourir sur pied. Pendant de nombreuses années, elle avait donné sa vie, peu à peu, à chaque instant, en échange d’une autre année, d’un autre mois et, dernièrement, d’un autre jour, accordés à sa mère, et maintenant elle était usée jusqu’à la corde.
" Je ne vous quitterai jamais, Mère.
- Je sais bien que tu ne me quitteras jamais. "
Je pensais que ce cri était affligeant à l’époque, mais je ne devais pas connaître entièrement sa signification avant qu’il ne fût plus que l’écho d’un cri. À les regarder toutes les deux, alors, il semblait que ma mère s’était mise en route pour un nouveau pays et que ma sœur l’avait retenue. Mais j’ai une vision plus claire, à présent. Ce n’est plus la mère qui marche devant ; c’est la fille qui la précède et elle crie : "Mère, vous vous attardez tellement à la fin, je n’en peux plus de vous attendre."

Mais elle ne savait pas plus que nous comment les choses étaient supposées se dérouler ; si elle semblait lasse quand nous la rencontrions dans l’escalier, elle était encore la plus vive, la plus active personne dans la chambre de ma mère ; elle ne se plaignait jamais, sauf quand elle devait partir pour cette promenade qui les séparait pendant une demi-heure. Avec quelle répugnance elle mettait son bonnet ! Combien nous devions la presser de le faire ! Et combien de fois, n’étant pas partie plus loin que la porte d’entrée, elle revenait aux côtés de sa mère. Quelquefois, quand nous regardions par la fenêtre, je ne pouvais m’empêcher de rire, et pourtant avec de la peine dans le cœur je la voyais se précipiter obstinément : pas un œil à droite ou à gauche, rien à l’esprit sinon l’idée du retour. Il y avait toujours mon père à la maison, et personne n’avait un mari plus dévoué que lui, et souvent il y avait d’autres personnes : une fille en particulier ; mais ils n’osaient guère prendre soin de ma mère – celle-là leur enlevait jalousement la coupe des mains. Ma mère préférait mieux l’obtenir de ses mains à elle. Nous savions tous cela. «Je les aime bien, mais je ne peux me passer de toi. » Ma sœur, si peu égoïste en ce qui concernait toutes les autres choses, avait une infatigable passion pour faire étalage de cette préférence devant nous. C’était la riche récompense de sa vie.»

« Bien sûr que les rêves se réalisent, mais seulement si vous le désirez assez fort. Vous pouvez obtenir n'importe quoi dans la vie si vous sacrifiez tout le reste pour cette chose. » (attribué à Barrie)

Tommy et Grizel

« Pauvre Tommy ! Il était toujours un garçon, essayant quelquefois, comme à présent d'être un homme. Mais, toujours, quand il regardait autour de lui, il revenait en courant à son enfance, comme s'il la voyait lui tendre les bras et l'inviter à revenir et à jouer. Il était si épris du fait d'être un garçon qu'il ne pouvait grandir. Dans un monde plus jeune, où il n'y aurait eu que des garçons et des filles, il aurait été un noble personnage. »

Grizel, je semble être si différent de tous les autres hommes ; il semble y avoir quelque malédiction sur moi qui me rend incapable de vous aimer à leur manière. Je veux vous aimer, mon adorée. Vous êtes la seule femme que j'aie jamais désiré aimer mais, selon toute évidence, je ne le puis. J'ai décidé de continuer ainsi, parce que cela me semble la meilleure chose pour vous. Mais est-ce le cas ? (.) Je vous dirais tout et je vous laisserais la décision, mais la crainte que vous pensiez que je voulusse partir m'en empêche (.) Je pense que je vous aime à ma façon, mais je pensais que je vous aimais à leur façon. Et cette façon est la seule qui ait de l'importance dans leur monde, qui n'est pas vraisemblablement pas le mien.

"Cela ne signifiait pas que je n'aimais pas vos livres, dit-elle. Mais je vous aimais davantage et je pensais qu'ils vous faisaient du mal.

- A l'époque, j'avais des ailes, répondit-il et elle sourit. Il ne m'en reste plus, n'est-ce pas, Grizel ? demanda-t-il d'un ton badin et il se tourna pour qu'elle examinât ses épaules.

-Si, il en reste beaucoup, Monsieur, dit-elle. Et j'en suis contente. J'avais coutume de désirer les arracher. Mais, désormais, j'aime savoir qu'elles sont toujours là, car cela signifie que vous demeurez dans la réalité, non pas parce que vous ne pouvez pas voler, mais parce que vous ne le voulez pas.

- J'ai toujours de petits combats avec moi-même, laissa-t-il échapper d'un air enfantin, bien que ce ne fût pas une chose qu'il eût besoin de lui dire. "

Et Grizel pressa sa main pour lui faire comprendre qu'elle le savait déjà aussi bien que lui.»

« La féroce joie d'aimer trop est une chose terrible.»

« Dieu nous a donné la mémoire afin que nous ayons des roses en décembre. » (citation de Geoffrey Anketall Studdert-Kennedy reprise à son compte par Barrie dans Courage)

« Je ne suis pas assez jeune pour tout savoir. »

« Nous sommes tous des ratés - au moins, les meilleurs d'entre nous le sont.»

« Mourir sera une aventure formidable. »

« Elle resta un instant derrière les autres pour laisser tomber un rêve plaisant dans la cheminée. »

« Combien de fois est-ce le rêve d'une femme qui fait dévier l'homme de la route qu'il était censé suivre ? Ainsi fut créé l'homme, pour avoir faim d'un idéal qui est au-dessus de lui, jusqu'au jour où la magie est dans l'air et où les yeux d'une fille se posent sur lui. Il ne sait pas que c'est lui-même qui l'a élue, et si la fille est aussi pure qu'il l'est, leur amour est une des formes de l'idolatrie qui n'est pas tout à fait ignoble. C'est la réunion de deux âmes dans leur chemin vers Dieu. Mais si la femme est mauvaise, l'épreuve de l'homme se révèle lorsqu'il s'éveille de son rêve. Plus noble est son idéal, plus longtemps aura-t-il parcouru le mauvais chemin ; pour ceux seulement qui courent après de petits buts, les choses ne seront pas allées trop loin. Son amour peut maintenant sombrer dans la passion, peut-être seulement ternir ses ailes et s'élever de nouveau, peut-être se noyer. »

« Vous n'êtes pas un homme vivant. Vous êtes juste un homme dont j'ai rêvé et j'ai promis à ma mère de ne plus rêver à nouveau de vous. »


Au sujet de Michael et de la fin de son enfance, Barrie écrit ceci dans Neil and the Tintinnabulum :

« L’opinion de Tintinnabulum sur sa personne était plus modeste que celle de Neil à son propre sujet. Parfois, les jours de cafard, c’est cette modestie qui rend heureux. Il se dégradait en comparaison de Neil, mais il se fortifiait (…) Il dut se refaçonner d’après un modèle plus sévère ; il s’énervait ; puis, il remporta la victoire. Il me blâma de ne pas lui avoir avoué la hideur possible de ce monde (…) A cette époque, mes visites à Eton étaient plus souffertes qu’acclamées. Bien entendu, ceci était exprimé avec une exquise politesse.» (je souligne)

«Lob est très petit et, probablement, personne n'a jamais eu l'air aussi vieux, sauf un nouveau-né.»
Dear Brutus

Le lien de Barrie avec Shakespeare n'a jamais été aussi ténu que dans cette pièce, dont le titre se réfère explicitement à une pièce du propriétaire du théâtre du Globe. Enchanteur, le baronnet l'était assurément, mais Barrie était plus tragique qu'il n'y paraît au premier abord. Son tempérament sied bien à la lecture du grand William. Certes, Shakespeare n'est pas que tragique ; il a écrit de charmantes (et grinçantes) comédies, mais tout le monde se doute bien que la comédie n'est que la tragédie masquée. Le rire naît de la cruauté ou de la crudité des situations et / ou des personnages... La douleur seule est positive, ainsi que l'écrit et le démontre Schopenhauer.

« L’amour. C’est de la capacité à aimer des mères dont nous tombons amoureux. La personne qui peut aimer le mieux est celle qui est le mieux aimée. »

«Aime-t-on jamais mieux que le très petit enfant qui aime ?»

Barrie est on ne peut plus ambigu en ce qui concerne les mères. Il ne les apprécie guère, semble-t-il souvent, mais vénère toujours en elles la maternité, leur pouvoir de fée et de sorcière sur l'enfance - ce qui lui fera dire, par l'intermédiaire de Peter Pan : Les mères sont gentilles mais elles gâchent tout le plaisir que l'on peut prendre. Ne pas estimer à la légère ses paroles. J'y reviendrai ailleurs.

« (...) à quarante ans rien de ce qui peut vous arriver n’a d’importance (...) »

Eu égard à sa production littéraire, on peut difficilement lui donner raison ; quant à sa vie personnelle...

« Histoire de fantômes. La petite vieille. Toute sa vie, elle a été ardemment dévouée et dépendante de son fils (ou fille). Très timide. Son fantôme hante la maison. Elle effraie les gens. Son fils sent qu’elle ne peut pas trouver son chemin dans les ombres sans lui. Il finit par se tuer pour prendre soin d’elle. »


Enième variation dans ses Carnets d'une même histoire : ou la mère se sacrifie pour l'enfant ou l'enfant se sacrifie pour la mère. Mais l'inversion des rôles ne veut dire, car il faut d'abord lire cette relation aliénante, ce chantage affectif qui lie les deux protagonistes. Il n'y a guère de risques de se tromper en songeant que Margaret Ogilvy fut une mère abusive et j'ose dire une mauvaise mère. On ne peut jamais aimer lorsque l'on idolâtre à ce point une femme qui est davantage une déesse qu'une mère.

« Ne m’appelez pas mademoiselle ! On dirait un reproche ! »

« La pluie. Ce sont les anges qui pleurent pour Eppie. »


Eppie est un personnage de Silas Marner de George Eliot. Je suppose que Barrie fait référence à ce personnage-ci. De plus, je présume qu'il a fait certains clins d'oeil à cette oeuvre dans ses premiers récits.

« Un menteur dit parfois la vérité, de même qu’une horloge cassée le fait deux fois par jour. »

« Où se tient un célibataire, il y a de l’espoir. »

« L’amour est seulement un rêve, mais il teinte si joliment la vie quand il n’est plus que l’on ne peut rien lui reprocher. »

« Vingt-et-un ans ? Ah, mon cher Monsieur, vous ne savez pas à quel point cet âge sonne pathétiquement à mes oreilles ! Vingt-et-un ans ! Nous sommes des enfants, pour la deuxième fois, à vingt-et-un ans, puis une dernière fois quand nous sommes gris et que nous déposons toutes nos peines en Dieu. La jeunesse parle généreusement de soulager la vieillesse de ses fardeaux, mais le cœur anxieux appartient à la vieillesse quand elle aperçoit une charge sur le dos de la jeunesse. Laissez-moi vous dire, Monsieur Dishart, que je pardonnerais beaucoup de choses à quelqu’un qui aurait vingt-et-un ans, maintenant que je sors à peine de l’âge mûr. Dieu Lui-même, je pense, est disposé à donner une seconde chance à ceux qui ont vingt-et-ans. »